15 Avril 2024
Ҫa gratte aux entournures, ça titille le fiel et même le poing !
Lâchons-nous ici par l’écrit pour nous faire du bien…
°°°
L’as-tu vu ce matin
Ton mufle boursouflé
Et zébré en long ?
Cette bouche distendue
Par botox joli ne couvre
Plus tes dents
Déjà trop limées.
T’abreuver ou te sustenter
Impossible autrement
Qu’avec la paille.
Le teint râpé de frais
Pareil à une escalope
De quatre jours
Griffe mes yeux d’effroi.
Tant il parait
Venu d’un ailleurs
De laideurs,
Pourvoyeuses de
Haut-le-cœur
Matin, midi et soir.
Qu’as-tu fait des
Quelques grâces
Dont t’avaient doté
Tes parents écervelés
Au point de consentir
A tes divagations de
De paraître autre.
Re-cons-truc-tion-
Disais-tu.
Billevesées, ma douce
Sans fondations infrangibles
Echecs et chagrins
S’embuscadent
Sur ton chemin de ronces !
Jacqueline
°°°
Le bouffi d’orgueil, là.
Il se croit aux origines des commencements.
Il monte des spectacles d’ombres et de lumières.
Pour des théâtres fermés.
Des lieux.
Enfermés.
Reproduire des grottes.
Et de la frontière se jouer.
Chercher de la lumière.
Dans l’autre.
Des yeux qui ont déjà vu.
Cernés comme des urgences, sous leurs cils trop maquillés.
Reproduire, ce qui, de la nature se commence.
Jouer de la métamorphose.
Végétale.
Animale.
Sur une scène hors la vie.
Hors la vue.
A me rendre humide l’oeil qui faiblit devant tant d’arrogance artistique.
Rien n’est touché.
Ҫa me compacte le disque du désir, cette soupe qui menace notre essence.
Animale.
Végétale.
Environner le bruissant du monde dans un lieu clos,
Le circonvenir, en cage.
Le posséder, sans doute.
En donner une version qui aurait la saveur de l’universel.
Oublier le bruit.
Oublier l’odeur.
Être partiel.
Être partial.
Dans l’eurythmie organisée par la vue d’un seul détenteur d’une vérité,
Absolue.
Dissolue.
Faux-cul jusqu’à l’os.
Fred
°
°°°
°°°